I got you under my skin.

>headline du jour: Je rentre à Lille.


260208/100308 - gallery


pretty bois (mago und rom1)


Sir Salmon + Wats Ur Flavour?


Wats Ur Flavour + Clau + Mago


Clau + Cécile


Mago + Sir Salmon


Wats Ur Flavour + Roomy Rom1


Glamourous.


You were the last high


Sixteen again.
Je passe mon dernier jour au Manoir, et me sent comme dans "Presque Célèbre" quand Penny Lane a sa tête contre le hublot de l'avion back home.
On écoute du Devendra, on pourrait n'écouter que Devendra. Mon meilleur séjour à Lagny.
Hier soir, pendant la fête chez Rémi, je sors fumer dans son jardin, sur une petite terrasse qui surplombe Lagny. Je chante "Halelujah" au paysage qui me fait face, mes yeux plongent dans les lumières de la ville pour y chercher une réponse à la pureté de ce que je ressent, je chante ça en me disant que dans la vie, pas la peine de faire compliqué.
Le but c'est quand même le plaisir, aller droit vers, driving straight to, no looking back. Et donc, même si en effet c'était pas très sérieux de prendre deux semaines de vacances en rab et de passer cet incroyable moment ici, je n'ai AUCUN REGRET et même, je suis extrèmement fier et ému. Et donc, même si ça va être la merde à organiser, JE DOIS VIVRE AVEC ROM1. Et puis c'est tout.
Je me rend compte que ça va être très compliqué de décrire, résumer ou même poser des mots existants sur ce qui vient de se passer en treize jours, et voilà déjà un problème, parce que vu du Manoir, c'est pas treize jours qui se sont écoulés, mais un segment temporel très étrange, proche du rêve semi-conscient.
Je suis resté longtemps, mais j'étais pas venu depuis presque un an, donc on s'est un peu laissé pousser les envies. Que de nouveauté depuis mon dernier séjour, genre en mai 2007.
Rom1 et son frère posés avec des super nanas, le Manoir et la chambre refaite de Rom1 en cocon beatnick. Des gens pas recroisés, des têtes connues et appréciées, très bons moments.
J'arrive un mardi soir. Le courant entre moi et la girlfriend de Rom1, Clau, guapa chica à la Gabrielle Solis, passe instantanément, comme avec Flav à la dinner party le mercredi. Le jeudi on se remet, fébriles. Le vendredi TMB, de passage à Paris, en profitent pour venir nous voir à Carnetin, on fume jusqu'à aux limites du bon sens. Le samedi on passe la soirée chez Sir Salmon avant de finir dans la chambre argentée, lumières du matin, hagards. Le mardi deuxième fête au Manoir, liesse. Le lendemain on se remet, enfin pas vraiment. Vendredi la nuit passe en scred, il est sept heures et demie et Flav quitte le cocon. Samedi, houseparty. Hier on se remet, mais pas tellement en fait, puisqu'on passe chez les voisins de Mago, deux trentenaires avec leur deux filles adorables, des gens qui me plaisent beaucoup, et qui nous invitent à dîner. Quelques heures de discussions de darons pas si loins de nous, au vin rouge et aux pétards.
Ce séjour m'a changé, je le sens.
Vraiment.
J'ai envie d'assumer mon âge et de faire plus daron, moins ado attardé. Mais je sais que devenir un daron ne se fera pas pour moi sans ce genre de parenthèses où tout va bien, où j'ai seize ans à nouveau.
(
Passer la journée au lit, sortir tout sapés acheter des clopes, voir les amis défiler, faire de vrais repas avec les Enselme, vivre des climax nocturnes et des pure morning légendaires, acheter une bouteille de vodka tous les jours, être touché par des gens, vouloir en toucher d'autre, chercher sa propre expérience au sein d'un univer accueillant mais étranger, se sentir chez soi à l'étranger, s'endormir la tête pleine alors que le ciel devient bleu clair, recevoir et donner, puiser des choses, naturellement, réaliser, se faire à l'idée qu'il y a bien une raison pour que ce soi tellement le pied pour moi ici, déraper dans le gras, flirter avec le sublime le temps d'un geste inconsidéré, comprendre exactement où veulent en venir les disques de Devendra et le dernier Britney, pousser loin, gore has no limit, neither does bliss, traîner dans le Manoir si joliment baigné de lumière que la parfaite quiètude s'en dégageant paraît presque artificielle, se complaire dans ses security blankets, la vidéo de Sagat, les chansons, mon journal intime, comprendre exactement, être la débauche flamboyante, être juste comme ça, sans remettre en question, être sociable et puis se réfugier avec la familia, penser à revenir à Lille pour mieux revenir ici, chargé de nouveauté, going up coming down, thinking about that sweet face of yours, chanter "Knocking on heaven's door" avec Rom1 à la guitare, redécouvrir la dimension salvatrice d'une douche ou d'un café sur le perron du Manoir, danser en caleçon à n'importe quelle heure, ressentir des choses fortes pour quelques personnes, passer sur le pont de Lagny et balayer du regard les lumières sur la Marne, m'impreigner de chaque détail pour réussir à vivre sans une fois parti, se sentir cassé, comme après une grosse drogue bien jouissive, no tomorrow, oublier le reste, avoir peine à y croire, avoir à peine le temps de s'ennuyer entre un très bon moment et un excellent, se sentir une merde, se sentir VIP, se sentir inspirer, se sentir sexy, se sentir aimé, se sentir seul ensemble, se sentir à la dérive, ne pas s'en lasser, juste laisser s'approcher une fin,
le tout en chantant "gimme more" H24.
)


>citation du séjour:
"It's like finding home
In an old folk song
That you've never ever heard
Still you know every word
And for sure you can sing along"
- Devendra Banhart.
>(multi) love du séjour: Le dernier album de Britney, Devendra, le Manoir, Wats Ur Flavour, les projets de colloc et me sentir seize ans à nouveau.
>hate du séjour: Les centres commerciaux.
>lien du jour: La pornostar François Sagat chante "Gimme More" en se brossant les dents. >>> http://pornotube.com/channels.php?channelId=183&m=1434395
>trop la classe du séjour:

(Forcément je veux dire)
>verbal du séjour: Rom1: "Elle va bien ta meuf Coline?" Fortune: "C'est plus Coline, c'est Iphi." Rom1: "Ah ok... Et alors, c'est une chienne Iphi?"
>download essentiel du jour: "Pale Blue Eyes" - The Velvet Underground, 1968