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ANOTHER NOT SO SHITTY DAY IN PARADISE
20 mai 2008

Oh we have been to many churches, but we never believed.

>headline du jour: J'ai pas posté depuis une éternité en effet. Aucune raison particulière en plus! Ou plutôt un ensemble de raisons un peu vagues, peut être même pas des raisons mais juste de bonnes façon de légitimiser la flemme qui m'a envahi. Bref pour ne pas faire trop long j'avais envie de faire une pause, casser le rythme un peu trop soutenu de la fin 2007.
Mais aussi: j'ai pas arrêté de glander et n'ai rien trouvé d'intéressant à écrire, j'ai eu une de ces phases où les jours sont longs mais les semaines passent à toute vitesse, j'étais pas en cours ni à Lille mais plutôt souvent au Manoir, j'avais envie de me faire désirer par mes lecteurs, et paradoxalement qu'on oublie que j'existe, j'ai repris l'écriture à l'ancienne dans des carnets (je le faisais plus trop depuis au moins 2006), je concentrais mon peu d'attention à d'autres projets, et enfin, tout simplement, je faisais autre chose!
Definir "autre chose" euh... mater Skins, être traumatisé, faire des soirées, ne rien faire en écoutant plein de musique, écrire dans mon carnet, avoir envie d'être amoureux, et ces derniers jours faire semblant d'être un étudiant et aller à mes examens. Par exemple.



Boire de l'eau. Des litres.
Je me sens complètement bloqué dans et fasciné par l'adolescence en ce moment, plus que jamais. Vais-je devenir un vieux pervers à la Larry Clark? Time will tell. Donc pour cette note il me fallait un sujet raccord avec ce thème, donc je vais parler d'ecstasy.

What's with life exept being 17 for ever? Please I really need anyone to tell me.

Moi j'adore l'ecstasy. Les gens qui prennent de la coke me prennent de haut mais c'est pas grave, moi j'ai pas envie de prendre de coke pour l'instant.
J'adorais prendre de l'ecstasy, mais pourtant je suis consciens que les pillules n'étaient qu'un pont vers les étoiles, un vaisseau comme celui de Velvet Godmine, tout pailleté psychéglam. Je suis convaincu que cette drogue n'a pas le même effet sur chaque personne, autant que je suis convaincu que j'étais moi même fait pour cette drogue, que le vaisseau allait droit vers ma propre planète. L'ecstasy a juste souligné d'argenté toute ma perception des choses, mon entière conscience. Soudain je ne me demandais même plus si j'avais raison, aucune importance, toute ma subjectivité légitimisée.
Première rencontre avec le Dieu en moi.

La toute première fois c'était au lycée, à Laon - Picardie, avec mon pote Mouniouf. Pour le coup j'avais vraiment 17 je crois, ou même pas encore. Attendez je vais vérifier dans un carnet de l'époque. En fait je viens de me souvenir qu'à l'époque j'écrivais sur l'ordi de chez mes parents, mais je peux affirmer que j'avais pas encore 17, c'était pendant le printemps ou l'été 2002.
On est allé à une teuf dans la campagne, c'était très sympa, j'avais pas peur, tac j'ai avalé le truc vers une heure du matin et j'ai dansé jusqu'au levé du jour que j'ai constaté avec surprise: pour moi il s'était passé une heure ou deux, pas six! En tout cas je me souviens du plaisir de voir le bleu de l'aube, et de partir sous un beau soleil, croiser un sourire gratuit, s'arrêter sur la route pour que Mouniouf nous prenne en photo Pom, Anselme et moi en pleine campagne. J'ai toujours la photo piquée à Niouf quelque part. Et rentrer dormir que dalle sur son divan.
Oh waoh.

J'avais un peu laissé tomber pendant la deuxième terminale, moins de fêtes ect, mais au deuxième semmestre de ma première année à Lille, en 2004, Lille capitale européène de la culture, je me fais un nouvel ami, Olivier, je l'aime beaucoup et à la première soirée que l'on passe ensemble, une soirée étudiante qu'il avait organisé au Mac Ewan's, il m'offre la première pillule qu'on prendra ensemble. Je passe une nuit géniale, je parle à plein de monde, je fais mon fanjo guy hein bibiche, je saute en l'air, et on finit (idéalement) chez ma Cecil, future coloc, déjà best friend, posés dans sa chambre à fumer en écoutant "Transformer". Implacable et mathématique justesse du truc dans sa globalité.
Cette fête fut déterminante car elle tissa entre Oli et moi un lien fort qui durera tout le reste du semmestre, ainsi qu'une intense détermination commune à s'amuser le plus possible.
L'avant dernière fois que j'ai pris de l'ecstasy c'était une fois dans l'ancien appart de No, une soirée marrante avec ses potes tendance tox, l'un finit dans les toilettes à partir en vrille, mais moi je suis ravi: c'était un Dauphin Rose, une sorte d'ecsta dont parle Ann Scott dans son livre "Superstars", la narratrice disant que ce sont ces préférés.
La dernière fois que j'ai pris de l'ecstasy c'était il y a presque pile poil un an, la veille de l'enterrement d'une vieille connaissance, à Reims. Un hommage. Un enterrement c'est tout de même plus facile à vivre défoncé.

Prendre des pillules régulièrement impose peu à peu un assortiment de mauvaises habitudes dont j'appréciais la poésie. La nuit a attendre les potes qui bossent dans un bar avant de partir en boîte, consommer sur place, sortir de là à midi, sunglasses, rentrer en voiture, tous tellement sûrs, invicibles de classe, gueules au soleil, plus d'heures plus de jours plus de découpage temporel, la machoire qui se crispe, ce truc avec les yeux qui ne va pas à tout le monde (on y revient tient), la pisse qui ne vient pas, la surconsommation de liquides et de fumées, l'extase engourdie dans les draps, pas possible de dormir tout de suite malgrès l'extrème fatigue et la douce descente, BREF, tout un tas de petites choses que je peux tout comme vous trouver un peu pathétiques avec du recul. Du recul. "un peu". "Le juste milieu, cet ENORME truc de Baltringue!"

Je ne peux pas regretter d'en avoir tant pris, même en constatant certaines conséquences négatives de cette période.
Avoir connu l'ecsta et avoir aimé ça, ça doit être pareil avec n'importe quelle drogue selon les gouts de chacun, c'est un peu comme enfin connaître l'amour. Tout prend sens. On comprend enfin les paroles ect.
De mon expérience, tout ce dont je peux témoigner c'est de l'intense bonheur que j'ai ressentis avec cette drogue, un truc que je souhaite vraiment à tout le monde. Bonheur béat d'être là, éblouissement sans douleur face au sublime, comme si on pouvais enfin fixer le soleil droit dans la lumière. Avoir la foi en ce sublime.
Et puis, plus prosaïquement, tout le monde devrait s'être au moins une fois senti sa propre superstar en plein coeur d'un film zoupeurkool.


17 forever Mixtape/ Tracklist:
(dédicacée à tous les gens trop ellitistes que je connais)

01 "Hummingbird" Cocoon
02 "Love is all around" The Troggs
03 "After Hour" Velvet Underground
04 "Walk on the wild side" Vanessa Paradis
05 "4th dimentional transition" MGMT
06 "Fuck friends" (CSS remix) Bitchee bitchee ya ya ya
07 "Let's make out" (extended mix) Does it offend you yeah?
08 "The Bomb" New Young Pony Club
09 "Starlett Johansson" The Teenagers
10 "Walcott" Vampire Weekend
11 "Kids" MGMT
12 "Too young" Phoenix
13 "The limit to your love" Feist
14 "Dis, quand reviendras-tu?" Barbara
15 "Seven Nation Army" The Sleepwalkerz
16 "Umbrella" (live) La Nouvelle Star Class of 08
17 "Hey Ya" Cocoon



>citation du jour:
"Disons le comme ça: l'innocence des 90s est partie en fumée avec les Twin Tower. A l'époque, les raves hardcore, Internet, les sous-commandant Marcos, enfin tout ça quoi, c'était une seule et même chose: pretty cool han? Là c'est plus pareil: la hype c'est juste pour l'argent, Internet c'est nouveau "quart d'heure de prout dans le cyberspace" warholien, l'apocalypse, c'est pour de vrai, et la révolution, elle ne sera pas télévisée" - Jean No
>loves du jour:
- Douglas & the Beauties. Seulement trois chansons, mais de belles promesses hardcore pop.
- "SKINS", j'ai revu un épisode pour voir et oui, je confirme, je suis toujours à bloc.
- rencontrer Romain de Toulouse dans deux semaines.
>hates du jour:
- l'extrème centrisme palpable et réèl dont parle Technikart dans le dernier numéro.
- ne pas savoir ce qui va se passer pour moi l'année prochaine.
- la perspective de retravailler tout l'été à MacDo (je vais m'y faire mais pour l'instant vu mon mode de vie j'ai du mal à me projeter).
>trop la classe du jour:
photo345
>verbal du jour: "-ça va être gras samedi les gars!" "-il se passe quoi samedi?" "-jsais pas"
>
nightclubbing gonzo-report du jour: samedi 10 mai - Soirée Osni au Sonic
Je passe chez Mel Gibson déjà bourré parce que ce soir je sors tout seul donc je me suis bu une Goudale avant d'oser foutre un pied dehors. Très sympa de la revoir, de rencontrer ses potes de Reims et son mec de Berlin, de rouler sur sa beuh. Je bouge au Sonic bien entammé, et avant d'atteindre l'entrée je me fait intercepter par cette blonde Camille qui me taxe une clope et me tchatche sur mes fringues. Elle m'informe qu'Osni vient juste de finir de jouer, moi je savais même pas qu'ils jouaient je croyais qu'ils mixaient seulement. Au final tout le monde est dehors donc je paie même pas mon entrée et reste deux heures devant le Sonic. Il y a les amis des Moskovits, les Moskovits, Baptiste Three Cheerz et sa copine, Alex et les gars de son groupe.
Avec Wendy on bouge à pied au Golden Wave (idée amusante) (c'est un bar-boîte pour les hardos en gros) (entrée gratuite et dans n'importe quel état), au final on reste le temps de quatre ou cinq chansons pourries, les classiques du lieu en milieu de soirée, genre "tainted love" et "blue monday", il y a des skinhead bourrés torse nus et des grosses gothiques qui dansent, donc on bouge, on se traîne jusqu'au Drugstore qui nous refoule "parce qu'on est noir", évidemment. Enfin voilà finalement on aura surtout erré dans un état d'ébriété avancé, mais avec les Crusaders of Love c'est plutôt marrant, genre celui qui ramasse tout ce qu'il y a à bouffer par terre genre vieille boîte de potatoes, ils squattent sur tas de poubelle, on fait une robe en papier-cadeau à Wendy, et on chante "the message" de Grandmaster Flash à un gars assis sur le troitoir.

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Commentaires
S
ldebelle: chouette blog toi même. l'amul non je connais pas!<br /> <br /> cyrielle: just for you something new very soon! venir te voir: favorite plan B.<br /> <br /> sis: évidement
L
... L'Amul, à coté du golden wave, c'est sympa aussi ;)<br /> Contente d'être tombée sur ce blog, je repasserai.
A
"on comprend enfin les paroles, etc..."<br /> ouais, très bien écrit tout ça... on prend peut-être pas le même vaisseau, qui va pas sur la même planète, mais on se comprend parfaitement je crois...<br /> kiss kiss kiss see you next weekend.
C
OMG darling, je suis tellement heureuse de te retrouver. Lire ton post m'a fait le même effet que l'ectasy dont tu parles. <br /> Je suis désolée de pas t'envoyer de mail, la vie est folle en ce moment. Mais j'espère toujours secrètement que tu viendras me voir et qu'on pourra tripper toute une nuit et se retrouver à regarder le soleil se lever au dessus de la mosquée toute éclairée de lumière or et argent, avant de s'endormir sous la douce chaleur de Bornéo. <br /> <br /> Tu me manques, ne pars plus aussi longtemps ok?
S
big big up to u loverboy! love and see u soon
ANOTHER NOT SO SHITTY DAY IN PARADISE
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